Télétravail dans les entreprises, où en sommes-nous ?
Le télétravail, une méthode jusqu’alors peu utilisée par les entreprises
Il a été imposé durant la crise du Covid-19 afin que les entreprises puissent maintenir une activité en distancielle en période de confinement évitant toute contamination. Le télétravail étant alors une réponse adaptée et une façon d’organiser le travail. A l’effet de nouveauté s’est installée l’habitude de travailler à distance. S’ajoutant à cela que cette nouvelle modalité d’organisation des entreprises s’est vite affichée comme un moyen finalement attendu par une partie des salariés, en quête de flexibilité. Sachant que ces derniers n’y avaient pas ou peu accès. En France, dans une culture du présentiel dominante, le télétravail n’avait jamais connu un véritable essor. La Direction de l’animation, de la recherche, des études et des statistiques du travail (Dares) indiquait par exemple qu’en 2017, ils étaient seulement 3 % à télétravailler régulièrement. Contrairement aux Pays-Bas qui comptaient 14 % de télétravailleurs ou encore la Finlande (13%). Quant aux Américains, 23,7 % télétravaillaient en 2018. Mais les temps changent.
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Deux jours maximums de télétravail dans les entreprises
La crise de 2020 a fait littéralement exploser le travail à distance en France. Si les études diffèrent sur la part de télétravailleurs, elles ont toutefois le point commun d’observer le déploiement du télétravail dans le monde professionnel. Selon une enquête de la Fondation Jean-Jaurès publiée en février 2023, 29 % des actifs ont télétravaillé au moins un jour par semaine au cours de l’année 2021. Les accords collectifs sur le télétravail sont passés également de 390 en 2017 à 4 070 en 2021. En 2022, une étude de JLL France indiquait que 56 % des actifs pratiquaient au moins un jour de télétravail hebdomadaire. Il est donc incontestable que le télétravail est devenu une pratique courante avec des effets constatés : sur la hausse de la productivité des salariés, sur un meilleur engagement de leur part, mais également plus personnels, à l’image des gains de temps sur leurs déplacements domicile-travail. Idéalement, le nombre de jours travaillés à distance ne devrait pas excéder deux jours, rapporte une enquête de l’OCDE menée dans 25 pays auprès de dirigeants et salariés. La raison invoquée étant de maintenir la productivité à distance. Plus, elle aurait tendance à la faire baisser.
Une pratique qui n’est pas sans conséquence négative
Le télétravail n’est pas un remède miracle puisqu’il aurait aussi des conséquences sur le travail en équipe, la cohésion de groupe ou encore la communication interne. Si bien que certaines entreprises reviennent en arrière ou freinent à le généraliser. Si son implantation s’observe, son immuabilité va demander encore du temps.
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